Signature du premier Contrat local de santé
C’est à Charnay-lès-Mâcon que Christine Robin, Présidente du PETR Mâconnais Sud Bourgogne et Pierre Pribile, Directeur général de l’Agence régionale de Santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, ont convié ce jeudi 18 juillet les partenaires du premier Contrat Local de Santé (CLS) du Mâconnais Sud Bourgogne pour la signature de ce document cadre.
Pour « soutenir et amplifier les initiatives locales en matière de santé », la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires de 2009 a prévu que les collectivités locales et leurs groupements puissent établir des contrats locaux de santé (CLS) avec les ARS afin de coordonner l’action publique et de favoriser la cohérence territoriale au service de l’amélioration de l’état de santé des populations concernées. Ce document, fruit d’une démarche collective, vise la promotion de la santé, la prévention, aussi bien que les politiques de soins et l’accompagnement médico-social, dans un objectif de réduction des inégalités sociales et territoriales de santé. Le contrat se fonde sur une approche globale et décloisonnée de la santé. Le contrat signé à Charnay-lès-Mâcon organise l'animation et la coordination des acteurs nécessaires à sa réussite, dans le respect des compétences de chacun.
Des soins de proximité à la prévention
1. Encourager les installations de jeunes professionnels de santé
Dans un contexte de fragilité de la démographie des professionnels de santé à l’échelle régionale, le Mâconnais Sud Bourgogne semble préservé. Pour autant, les besoins de la population augmentent et de nombreux médecins sont proches de la retraite. Les partenaires s’engagent ainsi pour rendre le territoire attractif pour les étudiants en médecine (logements, soirées d’accueil pour créer un réseau entre médecins installés et internes, etc.). L’exercice coordonné est d’ores et déjà une réalité sur le Mâconnais Sud Bourgogne : sept maisons de santé pluri professionnelles fonctionnent sur le territoire où le centre de santé départemental a par ailleurs ouvert ses portes à Mâcon en janvier 2019 (avec des antennes à Pierreclos, Saint-Symphorien d’Ancelles et Joncy).
Le territoire pourrait également porter des projets de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), dispositif s’inscrivant au rang des démarches innovantes.
Prévues dans le cadre de « Ma santé 2022 », ces communautés incitent les professionnels de santé d’un même territoire à s’organiser entre eux pour mieux répondre aux besoins de la population et améliorer la qualité des parcours de vie et de santé des personnes : trouver des médecins traitants pour les patients qui en sont dépourvus, garantir l’accès à des consultations sans rendez-vous en journée, renforcer les démarches multi partenariales de prévention et de promotion de la santé… mais aussi coopérer avec les hôpitaux et les EHPAD dans une logique de responsabilité collective.
Protocoles de coopération et télémédecine figurent encore parmi les actions évoquées dans le contrat.
2. Favoriser des comportements favorables à la santé des jeunes
Les comportements favorables à la santé s’acquièrent dès l’enfance et l’adolescence. Le CLS s’engage à agir pour les « rendre acteurs de leur santé », notamment par la contribution au déploiement du Pass Santé Jeunes, porté par l’IREPS Bourgogne-Franche-Comté, l'instance régionale d’éducation et de promotion de la santé.
3. Faciliter le sport-santé
L’activité physique est déterminante pour la santé physique et mentale de tous et en particulier pour les personnes atteintes de maladie chronique. Le CLS s’engage dans le déploiement du Parcours d’Accompagnement Sportif pour la Santé (PASS). La Ville de Mâcon a lancé en 2018, via son centre communal d’action sociale (CCAS), une démarche de promotion de l’activité physique adaptée en recrutant notamment une chargée de mission qui intervient dans le cadre d’une convention avec le Réseau Sport Santé (chargé du PASS).
4. Promouvoir le dépistage organisé des cancers
Dès le lancement de la démarche de contractualisation, les élus du PETR ont souhaité s’investir dans la promotion du dépistage organisé des cancers (côlon, sein, col de l’utérus).
L’animateur du contrat local assure la coordination entre les programmes d’actions portés par les collectivités volontaires du territoire (Mâcon, Tournus, Charnay-lès-Mâcon, Cluny, etc.), notamment à l’occasion d’Octobre rose.
5. Agir pour la santé mentale
Avant même la signature du CLS, les acteurs du territoire s’étaient engagés là aussi dans la constitution d’un conseil local de santé mentale (CLSM). Officialisé en décembre 2018, il représente le volet santé mentale du CLS. Plusieurs commissions fonctionnent depuis mi-2018 (enfance et parentalité, communication, déstigmatisation, etc.). Le CLSM a également déjà porté deux éditions des Semaines d’Information en Santé Mentale.
6. Prévenir la perte d’autonomie des personnes âgées
L’une des priorités du CLS concerne les personnes âgées à domicile avec, par exemple, la promotion des « Ateliers Bons Jours » pour travailler l’équilibre, la mémoire, la nutrition, le sommeil et retarder la perte d’autonomie.
Le CLS s’attachera aussi à l’information des différents acteurs sur les dispositifs de prise en charge des situations complexes.
7. Réduire l’impact de l’environnement sur la santé
L’environnement de vie constitue l’un des principaux déterminants de la santé. Qualité de l’air, lutte contre l’ambroisie ou le moustique-tigre, urbanisme favorable à la santé : autant de thématiques qui sont abordées dans le cadre du CLS.